A l’occasion de la semaine de la sécurité des patient∙es qui se tiendra du 16 au 20 septembre, la délégation Ile-de-France de France Assos Santé a participé, aux côtés de la STARAQS (structure d’Appui Régionale à la Qualité des soins et à la sécurité des patients d’Ile-de-France), à une interview le 11 septembre pour échanger quant à l’implication et la participation des Représentant∙es des Usagers (RU) dans l’analyse des événements indésirables associés aux soins (EIAS) au sein de Revue de Morbidité et de Mortalité (RMM).
Au travers d’une enquête flash menée au mois de juillet dernier, nous avons interrogé le réseau de six cent RU, afin d’en savoir plus sur leur connaissance des évènement indésirables associés aux soins, qu’ils soient graves ou non, déclarés dans les établissements où ils siègent.
La très grande majorité des RU sont informé∙es des évènements ainsi que des suites données et mesures correctrices mises en place par l’établissement de santé.
Quels sont les rôles de ces trois RU ?
- Consultation
- Ecoute et accompagnement
- Participation active
Parmi les trois personnes participant aux RMM, deux d’entre-elles ont eu accès aux informations concernant les circonstances des EIAS en amont de la RMM et aucune n’a pas pu recueillir la parole des patient∙es avant la tenue de la RMM.
Toutefois, malgré le manque d’information sur l’existence de la RMM, après avoir été informé∙e de son rôle, la majorité des répondant∙es aimeraient y participer et particulièrement être impliqué∙e dans le suivi des plans d’actions des mesures correctrices.
Parmi ces 60%, quarante personnes ont exprimé une diversité de besoins. Notamment, 5 besoins fondamentaux :
Ce guide invitera l’établissement à questionner la manière de tenir compte de l’expérience patient dans le traitement des évènements indésirables associés aux soins, qu’ils soient graves ou non. Comment l’établissement facilite-t-il la remontée de l’expérience patient ? Comment l’analyse-t-il, et avec quels outils ?
Pour conclure, ce guide à destination de l’établissement devra mettre l’accent sur la valeur ajoutée des RU dans le suivi des plans d’action et enfin il devra mettre l’accent sur le fait que les RU doivent être considéré∙es par les professionnel∙les de santé comme partenaires à part entière.
Retrouvez l’interview le vendredi 20 septembre à partir de 14h en cliquant ICI!
Effectivement, il faudrait que les pros considérent les RU comme des partenaires à part entière qui ne souhaitent que l’amélioration du système de santé pour tous les usagers. Mais tel n’est pas le cas semble-t-il.
C’est aussi en se positionnant aussi souvent que nécessaire comme une petite pierre dans la chaussure des pros qu’ils peuvent tenter de faire progresser toutes choses. Acquiescer béatement à tout ce leur est présenté par les pros ne donne aucune crédibilité aux RU qui, pour faire leur job, doivent bien connaître le fonctionnement de leur établissement, connaître la réglementation au sens large sur tous les sujets traités, poser toutes les questions sans réserve, avoir une analyse objective et critique de tous les sujets sur lesquels ils sont impliqués.